La pire pâtissière

Si M6 cherchait un cobaye pour une version catastrophe du Meilleur Pâtissier, je serais la candidate idéale.

Parfois je me dis que les fées de la pâtisserie (ou de la cuisine tout court) ont zappé mon berceau le jour de ma naissance. Je ne sais pas pourquoi, je rate toujours tout en cuisine et ce n'est pas faute d'être super bien équipée pourtant ! Mon plan de travail croule sous les robots plus performants les uns que les autres, c'est juste la fille qui appuie sur le bouton qui n'est pas au point...
Je me fais penser à cette mère que je croisais à l'école qui avait un trench Burberry à tomber mais qui n'avait aucune allure avec. Combien de fois j'ai eu envie de le lui piquer...
Si tu me colles devant un placard et que tu me demandes de trouver des associations de vêtements, je pense que je m'en sortirais pas trop mal mais alors, tu me colles devant un frigo rempli c'est le drame. Je n'ai aucune inspiration ! C'est même pire que ça, tu me colles devant une recette inratable avec tous les ingrédients, je te prouve qu'on peut la rater.

En gros je ne sais faire que les crêpes, les pâtes à pizza très épaisses et les gâteaux au yaourt.

Dernier échec en date, un cake aux pommes et aux fruits rouges. Ca ne semble pas inhumain comme dessert. La photo était alléchante, j'avais tous les ingrédients, j'ai juste remplacé les fruits rouges par des pépites de chocolat.
Eh bien au lieu d'obtenir ça :

magnifique cake trouvé sur Pinterest

j'ai sorti ça du four :

là, tout de suite, on salive moins...

un machin tout plat avec une grosse croûte, pas vraiment cuit à l'intérieur.
Et le pire c'est qu'en plus d'être moche, il était immonde !
Il n'a pas du tout levé. J'ai utilisé de la poudre levante Natali, l'ai-je mal accommodée ? Peut-être en tout cas, ce fût une catastrophe.

Pour clore en beauté cette expérience culinaire, je vous laisserai méditer cette superbe phrase de MonGrand, qui résume à elle seule ce moment de gloire : "Beuuuuurk c'est quoi ce machin dégoûtant ? on va quand même pas le manger hein pitiiiiiiié ?!!!!"

No comment...

Big moustache

Quand je dois retrouver un acheteur du Bon Coin auquel j'ai donné rendez-vous devant un magasin de bricolage/la bibliothèque/le parking de l'autoroute j'ai toujours l'impression de vivre ça :

Ouaaaaiiiiis (2)

Hier matin, je demande à MonGrand de mettre des chaussettes. Je déteste quand il marche pieds nus car c'est toujours crade par terre et puis on a du carrelage alors il me donne froid.
Il m'écoute, va en prendre une paire dans notre placard commun et pour une fois ne râle pas parce qu'il n'arrive pas à les enfiler. Une grande première !

Ce soir je vais dans sa chambre ramasser son linge sale et je trouve "ses" chaussettes. Et je comprends pourquoi il n'a pas râlé hier et surtout pourquoi ce matin je n'en avais plus... Il a pris les miennes.

C'est du 36/40, il chausse 31...

Mais quand même, 31 c'est presque 36 !

Décore ta maison

Aujourd'hui, parlons déco !
Grâce à mon petit projet, j'ai enfin découvert Pinterest. 10 ans après tout le monde... Je savais que j'y passerais des heures alors je résistais !
Et effectivement, depuis que j'ai créé mon compte, j'y passe des heures...

Je cherche pas mal d'idées pour fignoler ma maison actuelle et l'embellir un peu, pour que les visiteurs fassent "ouaaaahhhh" en entrant.

Pour ma chambre, c'est simple, elle servait de débarras/bureau/musée. J'ai tout viré dans le garage et j'ai enfin camouflé l'ampoule du plafond. Etant donné que nous ne sommes pas de grands bricoleurs, (nous avons passé un après midi entier à nous gueuler dessus accrocher le lustre du salon) il était hors de question de poser quoi que ce soit nécessitant l'usage d'une perceuse ou même d'une pince coupante. Du coup aucune chambre n'a de plafonnier chez nous. Ce n'est pas terrible de voir l'ampoule mais nous nous sommes habitués et honnêtement, j'ai fini par les oublier ces ampoules moches. Oui mais voilà, l'acheteur, lui va les remarquer...

Grâce à Pinterest, j'ai vu qu'on pouvait accrocher des lanternes japonaises en papier sans passer par la case électricité et encore mieux, on pouvait les décorer. Alors autant, je suis une quiche niveau installation électrique, autant je touche ma bille en bidouilles manuelles ;-)

Je m'y suis mise hier, aidée d'un petit assistant qui maîtrise le pistolet à colle (et s'éclate car je finis toujours en Spidermum...). Dans les deux tutos que j'ai consultés, les filles utilisaient des pages de livre alors j'ai copié hihi. J'ai dessiné des fleurs et des papillons que j'ai découpés et j'ai collé le tout sur un côté de ma lanterne.

Voilà le résultat :

La photo est pourrie mais ça donne une idée !

quelques détails

Matériel :
- une lanterne japonaise ou toute autre boule en papier (4€ chez Casto)
- des fleurs en papier (j'ai triché je les ai achetées toutes faites ! 3,5€ chez Cultura, je n'ai pas tout utilisé)
- des feuilles de vieux livres qui schmoutent la vieille bibliothèque (les miennes sont extraites des Liaisons Dangereuses qui devait finir à la déchetterie) 0€
- de la colle (pistolet à colle déjà en réserve) quelques centimes

C'est facile, super rapide, bon faut avouer que c'est un peu cucul mais ça permet d'habiller la pièce et puis on s'est bien marrés, c'était le plus important !!

Moment de solitude...

quand tu t'assois dans ta voiture, côté passager et que tu attends quelques secondes.
Et tu là te souviens que tu es partie seule et que c'est toi qui conduis...

Bien joué Smarties !

Ouaaaaiiiiis

Ma mère a eu la bonne idée d'offrir des doudounes identiques aux petites galettes. 
Ce midi, il faisait frais, je prends celle de MonPetit et je lui enfile. Elle lui arrivait aux genoux. Bizarre. Je regarde l'étiquette et je lis "8 ans". Je dis à MonGrand que je pense m'être trompée ce matin en lui donnant la "sienne" et il me répond, très zen, "ah bah c'est pour ça que j'étais serré ! Il a fallu que la maîtresse m'aide à l'enlever haha"... 
C'est du 4 ans...

Mais si Maman, il est à ma taille !!

Le projet

J'ai ouvert ce blog pour m'accompagner dans mon projet du moment : changer de maison.

Changer de maison nécessite pour moi de vendre celle dans laquelle nous vivons actuellement ; mais qui dit vente dit rangement, réparation et embellissement. Il faut que les "acheteurs potentiels aient le coup de coeur" (si tu as reconnu c'est que toi aussi tu regardes M6 ^^).

Du coup mes journées sont ponctuées de virées à la déchetterie, de rangement de garage, de salon, de lecture de vieux journaux intimes retrouvés dans des cartons, de ventes de CD, de vide placard, de dons  de vêtements...
Je dépose des annonces sur Leboncoin ou Ebay et je scrute inlassablement mes mails pour savoir si je dois jeter ou non le petit carton qui pourrait servir pour l'envoi de mon appareil photo. Et parfois je deviens fébrile quand mes enchères sont sur le point de se terminer et que 7 personnes sont en lice pour remporter un objet.

J'en ai une qui se termine dans une heure, j'ai hâte de savoir qui va gagner !

Dilemme : j'applaudis ou je crie ?

oct 2013, bébé avait 18 mois

J'applaudis, parce qu'il faut encourager la création artistique des tout petits !

(Mais je lui explique que ce serait pas mal qu'il ne dessine que sur le carreau, c'est plus facile à laver...)

La bonne idée du jour

Le paquet de la Redoute a enfin une ouverture pratique ! Youpi !
Plus besoin de le déchiqueter avec ta clé de voiture sur le parking du relais colis.
Et en plus, il y a un autocollant pour le refermer au cas où tu aurais besoin de retourner un article, si c'est pas beau ça.

Par contre s'ils pouvaient se magner pour me livrer les pantalons de mes minus ce serait pas mal...

Bulletin météo

Quand la veille il a fait 29° et que c'est un peu la fête du slip chez toi.

Ouuuaaaaiiiiiis

 Tu prépares les vêtements de tes petites galettes avec joie.

c'est l'été tralala

A 7h19, ton réveil sonne et à 7h21 c'est le déluge
7h30 tu cherches des fringues propres pour tes petits avec accessoirement des bas de jambes et des manches, rien, alors tu vas récupérer le jogging moche dans le carton que tu devais emmener à la déchetterie
7h40 tu cherches des bottes mais tu ne trouves que des après-skis
7h50 tu te rends compte que TonPetit tousse comme un phoque et ne se sent pas bien du tout et pleure car il ne veut pas aller à l'école
8h00 tu cherches la pipette du Dolip' qui n'est pas collée
8h10 tu cherches le P'ti Dr*ll qui n'est pas périmé
8h27 tu dégoulines dans ta voiture
8h32 tu es en retard et tu fais un aquaplaning
8h37 tu arrives à l'école, confuse
Puis tu vas à la pharmacie.
Tu rentres chez toi à 9h10 avec TonPetit qui te dit que maintenant ça va mieux et qu'il veut aller à l'école.
Et la journée ne fait que commencer...

Mais où sont ces pu..biiiip de bottes !

Entre nous...

Vous ne trouvez pas que Maître Gims chante comme Eric Morena ?

Ooohhh Bellaaaaaa

Docteur Sourire

Quand tu appelles Dr Sourire elle décroche en disant "fouuuui", un oui essoufflé comme si tu la dérangeais en pleine opération et que son assistante lui tendait le combiné pour qu'elle TE réponde.
En vrai, c'est juste qu'elle pige pas comment décrocher son nouveau téléphone sans fil et que ça la stresse parce qu'elle a peur que tu raccroches avant qu'elle ait eu le temps de parler.

Quand tu téléphones début septembre car tu as besoin d'un certificat médical pour muscler ton popotin, elle te propose un RDV en octobre. Euh, y a rien plus tôt ? Et là, bizarrement, elle te dégote un petit RDV "exceptionnellement lundi prochain à 9h30".
En vrai, quand tu es dans son cabinet tu vois qu'il y a plein de trous sur son agenda et tu la soupçonnes de suivre une série télé qu'elle ne regarde pas en replay vu qu'elle ne sait déjà pas décrocher un téléphone.

Tu attends toujours trois plombes dans la salle d'attente, seule, et tu n'entends aucun bruit. Tu soupçonnes Dr Sourire alors de marquer de faux noms dans son agenda et de faire des petites siestes/du yoga/du ménage/du sudoku/tricoter pendant que tu lis le même ELLE que l'année précédente, que tu avais déjà lu l'année d'avant d'ailleurs et celles d'avant encore, celui qui parle du mariage de Benjamin Biolay et Chiara Mastroianni. 2002, ah ouais quand même...

Quand Dr Sourire vient te chercher, elle ne te serre pas la main, elle la cache dans son dos au cas où tu voudrais quand même lui attraper. Elle te regarde longuement, avec un air grave et les yeux plissés façon médium  et elle te dit "alors, certificat médical ?" comme si elle l'avait lu dans tes pensées.
En vrai c'est marqué dans son agenda vu que tu le lui as dit quand tu l'as appelée.

S'ensuit l'examen pendant lequel, à aucun moment, elle n'esquissera le moindre sourire. Nan mais attends, elle est médecin, c'est sérieux comme boulot ! Elle te prend ta tension qu'elle trouve trop haute ou trop basse, te dit "tout va bien sinon ?", oui oui, alors elle te fait ton papelard et c'est tout bon.

Elle te demande pour la 50e fois qui est ton médecin traitant "bah c'est vous !" et te regarde comme si tu ne le lui avais jamais dit, petite cachottière que tu es et qui as imité sa signature, envoyé des tas de papiers à la sécu et pris des rendez-vous chez des spécialistes en donnant son nom et tout ça depuis 8 ans et dans son dos !!
Non, c'est toi Dr Sourire qui m'as proposé de t'occuper de mon cas, quand j'ai débarqué ici avec mes symptômes bizarres, quand ton cabinet était encore marron et vert, que tes cheveux étaient plus longs et moins clairs et que tu n'avais pas de boîtier pour la carte vitale...

Dr Sourire te fait la morale parce qu'elle te trouve trop fluette et manque de s'écrouler quand tu lui dis que tu manges 5 fois par jour. Elle te dit que les vitamines que tu achètes en parapharma ne servent qu'à engraisser les labos et se moque de toi quand ton taux de vitamine D est au plus bas et que tu lui dis que tu pars en vacances en Bretagne.

Malgré ça je ne quitterai pas Dr Sourire parce qu'un jour, enceinte de n°2 et souffrant d'une sinusite depuis un mois je suis allée la voir épuisée. Elle m'a demandé ce que je faisais comme métier, prof, et là j'ai vu qu'elle savait...
Elle n'a pas pensé que j'étais une grosse feignasse qui ne bossait que 18h par semaine et avait plein de vacances pour se reposer. Elle m'a dit "c'est dur" et elle m'a arrêtée.

Alors rien que pour ça, je suis contente de l'avoir trouvée ma Dr Sourire.

Je vois que tu veux reprendre le sport car tu as plein de cellulite

Culture générale

"Maman c'est où Waterloo ?"
"Euuuh par là-bas (bras qui s'agite vers le ciel), tu demanderas à ta maîtresse demain"

Je ne savais même pas que c'était en Belgique, juste que c'était au Nord de la France...
Je croise les doigts pour ne jamais avoir mon fils dans ma classe...

Ah bon c'est pas qu'une chanson d'Abba ?

La maladroite

Dimanche j'ai vu un bout du Delahousse sur Pierre Richard. J'aime beaucoup ce comédien, moins l'émission : comment évoquer la vie privée d'une personne qui a toujours refusé d'en parler. Bref.
J'ai revu avec plaisir un extrait du Grand Blond dans lequel Pierre Richard fait tomber sa cigarette sur un canapé recouvert d'une peau de je ne sais quoi.
Ma soeur m'a toujours dit que j'étais comme les personnages qu'il a incarnés. Je suis maladroite et tête en l'air, c'est un fait mais je trouvais que c'était un peu fort comme comparaison. Mais à la vue de cet extrait, je me suis souvenu d'une petite mésaventure berlinoise...

En troisième je suis partie en voyage scolaire chez ma correspondante allemande. Je n'en garde pas un très bon souvenir, je parlais très mal cette langue préférant l'anglais que j'avais choisi en LV2. Quant à ma correspondante, elle n'aimait pas le français ni l'anglais, préférant l'espagnol qu'elle parlait l'été lorsque sa famille partait sur la Costa Brava.
C'était compliqué de se comprendre, surtout qu'au bout de quelques heures nous avons compris que nous n'avions aucun point commun. Elle écoutait Bon Jovi et était amoureuse de Richard Grieco, le héros de la série TV Booker. Elle avait tapissé sa chambre de posters d'eux deux.

Mais si, Booker, le mec solitaire dans 21 jump street !

Nous dormions dans sa chambre, elle m'avait laissé son lit et elle dormait à côté sur un matelas.
Le dimanche matin, elle avait l'habitude de prendre son petit déjeuner au lit. Alors j'ai eu droit à mon petit plateau moi aussi. Sa mère était très gentille et je sentais qu'elle était très contente de me l'apporter.
La pauvre, elle ne savait pas à quel point le petit déjeuner au lit n'est pas une bonne idée pour les gens comme moi...

A peine le plateau posé, j'ai vidé mon verre de jus de fruits, j'avais trop peur de le renverser. J'ai mangé mes tartines complètement pliée pour que la confiture ne dégouline pas sur la housse de couette. Jusqu'à présent tout se passait bien mais voilà, parmi tous les mets présents sur mon plateau, il y avait un oeuf à la coque...

Je ne sais pas comment cet oeuf s'est retrouvé étalé sur mon drap housse mais je revois encore tout ce jaune sur le bleu du drap. Je me suis sentie tellement bête que je n'ai pas osé le dire à ma correspondante, d'ailleurs j'en étais incapable ne sachant dire ni oeuf ni tomber...
J'ai essayé discrètement de l'essuyer avec la couette mais c'était pire, j'en ai beurré partout. J'ai mis ma jambe dessus, pensant que mon pyjama en absorberait une partie et que je le cacherais plus tard dans ma valise sans que personne ne s'en aperçoive. Ca n'a rien pompé du tout et je me suis retrouvé avec la jambe poisseuse. Tout ça en regardant des clips et en dansant pour paraître naturelle.
J'ai attendu que ma correspondante aille se doucher pour enlever le plus gros avec des mouchoirs, j'ai voulu frotter avec de l'eau mais je n'avais que du jus d'orange sous la main. Je m'en suis servi. Mon cerveau buggait déjà en troisième...

Je suis rentrée je mercredi. J'ai fini mon séjour avec de l'oeuf séché et du jus d'orange dans mon lit et un bas de pyjama jaune planqué dans ma valise.

Je n'ai plus jamais repris de petit déjeuner au lit.

Ok tu peux dormir avec moi, mais je te préviens,
je bouge beaucoup la nuit.

Non pas lui !

Pourquoi lorsque tu dis à ton élève "alors regarde" tu as Patrick dans la tête toute la journée ?
(Et pourtant tu n'as jamais aimé cette chanson ni Patrick d'ailleurs...)

Ca marche aussi avec "oh là là j'ai tellement crié aujourd'hui que je me suis cassé la voix".

En voiture Simone !

Je dois être à l'école dans 10 mn, je dois me chausser décemment, réveiller en douceur MonPetit, le changer, le déposer délicatement dans la voiture et filer chercher son frère.

En vrai, je saute dans mes Converse, je débarque comme une folle dans la chambre, je le jette dans la voiture tout trempé de sueur en embarquant un tee shirt que je n'aurai pas le temps de lui enfiler et c'est parti.

Bizarrement, c'est toujours quand tu es en retard que tu croises :

- l'abruti n°1 qui coupe le stop au moment où tu y arrives. Tu te trouves en face de lui sans trop comprendre et le plus drôle, c'est qu'il t'engueule !

Si je n'avais pas été en retard je le poursuivais en marche arrière pour lui apprendre le code de la route.

Tu continues et là, tu tombes sur le mec qu'en peut plus, abruti n°2 : il est coincé depuis 5 mn derrière un crétin qui discute avec un copain piéton à 2 cm d'un parking mais pourquoi se garer quand on peut s'arrêter en plein milieu de la chaussée ? Alors le mec qu'en peut plus il le double, super énervé, avec des coups de volant un peu secs juste au moment où tu arrives en face. Et devine quoi ? Il t'engueule parce que tu débarques pile au mauvais moment !

Si je n'avais pas été en retard je le poursuivais en marche arrière...

T'es un peu en colère là, du coup. Tu t'arrêtes au stop et tu vois qu'il y a une voiture à ta gauche qu'est un peu loin et que, vu qu'elle doit prendre LE ralentisseur qui te ruine les amortisseurs, elle sera là dans un petit moment. Tu engages ta grosse familiale. Mais tu ne savais pas qu'il y avait abruti n°3 dans la voiture ! Il a décidé qu'il était prioritaire alors il fonce pour que tu n'aies pas le temps de passer. Trop tard. Alors il te colle le pare choc pour te montrer qu'il n'est pas content du tout en faisant de gros bruits de moteur !

Ah bah mince, c'est limité à 30 ici, bon pour une fois, respectons la vitesse. Hinhinhin.

Abruti n°3 est énervé mais ne peut pas te doubler car il y a du monde en face, c'est l'heure de pointe à la campagne, alors il te met la pression en faisant mine de te rentrer dedans. Tu connais la route comme ta poche, tu sais où le semer...

Sauf que non, abruti n°3 connaît la route aussi. Tu penses qu'une fois arrivée dans le village tu vas t'en débarrasser mais non, il te suit dans la rue de l'école. Oh puis tiens, il se gare même sur le parking de l'école, à côté de toi. Tu te dis qu'il t'a suivie pour te taper dessus, bah même pas ! Tu vois qu'en fait ce n'est pas un mais une abrutie et qu'elle va chercher un enfant.

Quand tu questionnes discrètement ton fils, (qui te répond en les montrant du doigt "mais arrêteuuuuh de toujours montrer les gens du doiiiiigt") tu apprends que c'est le "nouveau qu'est sympa" (ah bon, y a un nouveau pas sympa ?). Bizarrement, tu sais que tu ne seras pas amie avec sa mère...

Mmm, alors, elle vous plaît cette nouvelle école ?

Moui ?

MonGrand : "T'as de la chance, ça devait être bien l'école à ton époque"

Moi : "Pourquoi ça ?"

MG : "Bah parce que les garçons et les filles étaient séparés !"

Les gars, je vous présente ma mère !

Myope et pas douée : la piscine

J'ai préparé mon sac en y jetant mon maillot, mon bonnet, mon gel douche, ma serviette et mes lunettes.
Je suis allée travailler et à midi, je suis allée m'acheter une carte de 10 entrées à la piscine municipale. Je n'aime pas cette piscine. Elle est vieille, moche et froide.

L'eau n'est pas mon élément, loin de là mais comme il y avait un cours d'aquabike j'ai voulu essayer. Pas de bol, il n'y avait plus de place ce jour là alors tant qu'à être en maillot avec un affreux bonnet sur la tête autant aller nager un peu.
J'ai mis 10 minutes à entrer dans l'eau, créant un petit bouchon aux "escaliers". J'ai fait 2 ou 3 longueurs et je suis sortie : il faisait froid, on m'éclaboussait, mes vieilles lunettes étaient rongées par le chlore et n'étaient plus du tout étanches.
Au moment de quitter le bassin, le blanc : mais où est la sortie ? Je ne me souvenais plus d'où j'étais venue !

J'ai pris le temps de me sécher en regardant partout (ou plutôt essayant de comprendre ce que pouvaient être les drôles de formes que mes yeux de taupe percevaient), attendant qu'une personne s'en aille. Personne. Bon pas grave, je vais chercher.
J'aperçois une porte, je m'y dirige d'un pas assuré, j'ouvre la porte et je me retrouve dans le placard du matériel parmi les frites, les planches et les ceintures. Une personne me suit, prend une frite et m'en tend une. "Ah ouais, une frite ! Merci". Je ressors avec ma frite sous le bras et ma serviette sous l'autre et là je prends conscience du ridicule de la situation.
Ma copine Madame Frite entre dans le bassin sans problèmes et me fait de grands sourires du style, "allez, viens on va faire le club des frites !" j'hésite à la suivre, non quand même pas, l'eau est trop gelée et je veux partir ! Je lui rends ses sourires en trifouillant mes lunettes, jetant des coups d'oeil à droite et à gauche jusqu'à ce que j'aperçoive une personne s'éloigner.
Je retourne ranger ma frite vite fait et je la suis.
Je reconnais alors le couloir qui mène aux vestiaires. Ouf.
Je cherche ma clé pour ouvrir mon casier. Pas de clé. Je secoue ma serviette, mon bonnet, rien.
Oh non, je suis obligée d'y retourner...
Et me revoilà faisant le chemin inverse, à la recherche de ma clé. Pas de clé sur les bancs, pas de clé au sol. Je me maudis et je maudis l'aquabike, plus jamais je ne remettrai les pieds dans cette piscine.

C'est Madame Frite qui la retrouvera, posée sur les planches dans le petit placard...

Parfois j'ai le sentiment que quelqu'un prend la possession de mon cerveau... (et malheureusement, ça se produit souvent...).

Une p'tite frite ?

Le cartable

Il y a quatre ans, quand MonGrand est entré en Petite Section, je me suis creusé la tête pour savoir quel cartable lui acheter. On nous demandait de fournir une pochette A4 donc j'ai cherché un contenant assez grand pour pouvoir la transporter. Problème, nous sommes une famille de mini pousses et la dimension des cartables m'a un peu effrayée : non seulement MonGrand était ridicule, on ne le voyait plus, mais en plus il se cognait partout, lui qui était (est toujours d'ailleurs...) très gauche.
Exit donc les horreurs en plastoc à roulettes et les vrais cartables de grands.

Je me suis dit qu'un petit sac à dos, joli de préférence, sans marque connue, imperméable, rigide et solide serait parfait.

L'été précédent cette rentrée nous avons découvert le zoo de Beauval. Non seulement nous sommes tombés sous le charme de ce lieu mais je suis surtout tombée amoureuse de la boutique ! J'y ai découvert les tee-shirts de la marque Coq en pâte. Comme je n'arrivais pas à en choisir un parmi la collection, je les ai pratiquement tous achetés... Et en rentrant, je me suis précipitée sur leur site. Ils proposaient des tas de choses pour la rentrée dont des "sacs à dos maternelle", ça tombait bien !
J'ai choisi celui-ci

Bien qu'en tissus, donc non étanche, il paraissait remplir tous mes critères. Il ne pouvait pas contenir la pochette A4 mais avait la taille idéale pour y abriter les doudous et des mouchoirs.

Grosse déception ! Son utilisation s'est révélée catastrophique ! Il était tout mou et prenait la forme des doudous : grosse boule sur le dos, les bretelles tombaient sans arrêt et surtout, les pressions ne fermaient pas, si bien que le temps de traverser la cour pour rejoindre les "mamans" au portail, les doudous se faisaient la malle !

Il décore le placard de l'entrée depuis...

Pour MonPetit, j'ai procédé différemment.
Sachant qu'il adoooore Peppa Pig, j'ai mis ma fierté de côté (je n'aime pas le côté homme sandwich des marques sur les vêtements ou accessoires pour enfants...) et nous avons cherché avec l'aide de son frère un petit sac à dos rigolo en lui demandant ce qu'il préférait : Peppa, George, les deux, Monsieur Dinosaure... ? George bien sûr ! C'est parti !
Nous en avons choisi un, fin août, sur un site anglais et le colis ne m'a été livré qu'hier en fin de matinée, au moment où MonPetit s'éclatait au coin cuisine. Je ne l'ai pas ouvert, attendant le retour de son propriétaire.
En rentrant de l'école je lui ai dit qu'une surprise l'attendait : son nouveau cartable vert, avec George dessus et une petite grenouille.
On l'ouvre. MonGrand le trouve trop beau, limite il troquerait son Tann's contre le sac de George mais MonPetit reste stoïque. Il ne lui plaît pas ça se voit. Il l'ignore.
Je le questionne. Pas de réponses. Il part jouer.

Le soir, quand il passera à côté il me dira "il est où le vert ?" (quelle idée d'apprendre les couleurs à ses enfants avant la maternelle...), "bah en fait je me suis trompée j'ai confondu avec un autre sac, je pensais qu'il était vert mais il est bleu c'est pas grave, il est bien quand même !"

"Non, je n'en veux pas. Moi je veux Peppa."

Mardi 1er septembre, c'est la rentrée !

MonGrand n'a pas dormi cette nuit. L'angoisse de la rentrée.

Je le connais ce sentiment : chaque veille de rentrée je suis rongée par le stress.
Il y a eu le stress d'écolière, puis de collégienne, de lycéenne, d'étudiante.
Le stress d'employée de bureau, de pionne, de baby-sitter.
Le stress de prof et celui de maman d'enfant stressé.

Cette année, Monpetit a fait sa première rentrée. MonGrand sa cinquième.
MonPetit ne voulait pas aller à l'école, il a ronchonné au petit déjeuner pendant que son frère le rassurait. Il n'a pas voulu entrer dans la cour, il n'a pas voulu entrer dans la classe.
Nous avons parlé aux nouvelles maîtresses, plaisanté avec la super ATSEM qui nous a tant aidés avec son grand frère et quelques minutes plus tard, nous nous sommes éclipsés : il a découvert les coins jeux ! Il était heureux et voulait bien rester en fait.

Finalement c'est MonGrand qui a pleuré :-)

J'aurais dû faire ma rentrée de maîtresse de MS cette année mais je n'y suis pas allée.
A la place, je vais bloguer... Bienvenue chez moi !