mardi 17 novembre 2015

J+3

"J'espère que Tonton Galette n'est pas mort"
"Quand même 120 morts c'est beaucoup, tu sais combien il y a  de blessés ?" "300" "Non, 350*. Ca fait beaucoup de gens qui ont mal".
"Pourquoi il y a plus de blancs que de noirs en France ?"
"Et notre voisin, pourquoi il ne parle pas français ?"
...
Et me voilà à chercher mes mots pour expliquer l'esclavagisme, le colonialisme, la laïcité à un petit bonhomme de 7 ans qui se construit.

La prochaine fois qu'on me demande à quoi ça sert d'aller à l'école je répondrai qu'on y apprend des tas de choses qui nous permettent de répondre aux questions des enfants.

* La maîtresse de MonGrand est fascinée par les catastrophes, elle aime bien leur donner tout un tas de détails sur le nombre exact de morts ou l'âge des victimes, surtout lorsqu'ils sont jeunes. Mais je ne me plains pas, dans la classe d'à côté, l'enseignante a parlé des kamikazes à qui on avait "retourné la tête" avec de grandes idées. La plupart des enfants l'ont pris au sens premier, ils imaginaient des hommes avec la tête dans le dos. Bienvenus cauchemars !
Franchement, je prends très souvent la défense des enseignants parce que leur rôle n'est pas simple mais y en a certains qui devraient se contenter de lire Astrapi plutôt que de dire de grosses ânerie ou de se servir de leurs élèves pour extérioriser leurs peurs.

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